Ali Rami, le lycéen qui ouvre la prépa SciencesPo à tous.

Il n’y a pas d’âge pour entreprendre et Ali Rami en est la preuve. À tout juste 16 ans, il crée un logiciel d’anglais utilisé par des milliers d’étudiants et porte aujourd’hui un projet bien plus grand. Dans le cadre de cette interview, vous découvrirez un ado au CV déjà bien rempli.

 

Les Décryptages : Ali, peux-tu te présenter aux lecteurs des Décryptages ?

Ali Rami : Je suis élève en Terminale ES et passionné par le numérique. J’ambitionne d’intégrer SciencesPo Paris. J’ai créé l’année dernière mon premier logiciel, qui sélectionne chaque jour les 5 mots les plus utilisés et les plus importants dans la presse politique anglo-saxonne pour enrichir rapidement son vocabulaire en vue de l’épreuve de langue. DailyVocab est utilisé par 5000 étudiants quotidiennement et intégré chez PrépaLive, une des principales prépa SciencesPo en ligne.

 

LD : Tu as rapidement été remarqué par l’association d’entrepreneurs de SciencesPo grâce à DailyVocab,  et lance aujourd’hui un projet qui fait beaucoup parler dans le monde de l’enseignement : le 1er robot Prépa SciencesPo ouvert à toutes les bourses. D’où te sont venues ces idées ?

AR : Pour le logiciel d’anglais c’est très simple ! Je devais enrichir mon vocabulaire d’anglais avec un emploi du temps de 1ère très chargé. En lisant la presse je me suis rendu compte du temps que prenait une constante interruption de sa lecture pour chercher la traduction d’un mot, puis la noter dans un carnet… Alors je me suis dis que ce serait intéressant d’avoir un outil pour gagner en temps et en efficacité.

Pour le robot Prépa SciencesPo, je me suis rendu compte de l’obstacle financier d’une classe préparatoire privée pour les élèves qui souhaitent intégrer SciencesPo. J’ai pensé qu’il était important de permettre à chacun de préparer au mieux ce concours. Avec PrépaLive, dont l’objectif est d’ouvrir la préparation à des élèves ne pouvant pas se déplacer à un cours sur Paris, nous avons concilié ma passion pour l’innovation et leur enseignement d’excellence, encadré par des professeurs de Sciences Po.

 

LD : Comment fonctionne le robot ?

AR : L’élève doit simplement démarrer un conversation avec la page Facebook DailyVocab, puis verra apparaître  après son inscription un menu avec tous les thèmes du concours. En un click, le robot lui envoie instantanément tous les éléments relatifs au thème qu’il souhaite travailler.

 

LD : De quoi bénéficient les élèves ?

AR : À travers le robot, les adhérents bénéficient de cours complets, de phrases d’accroche, de liens vers des documentaires pour approfondir les notions, de méthodologie pour l’épreuve d’Histoire et d’Anglais, d’articles d’actualité recommandés en français et anglais, de mon logiciel DailyVocab et de beaucoup d’autres surprises. Tout le contenu des cours fournis par PrépaLive est fait par leurs enseignants, des professeurs de SciencesPo. Le robot est utile pour la préparation de Sciences Po Paris et des 7 IEP communs !

 

LD : Il existe des prépas en ligne, déjà moins coûteuses que les classiques. Mais certains étudiants ne peuvent tout de même pas se permettre une telle dépense… Est-ce que ce robot, nettement en dessous de tout ces prix, est suffisant pour préparer le concours ?

AR : Le robot comprend l’essentiel des services qu’une prépa fournit pour la préparation personnelle de l’élève. Ce dernier peut tout à fait fonder ses révisions sur les éléments fournis par le robot, les cours font une dizaine de page à chaque fois et abordent toutes les notions en détail. Il fournit également des éléments de culture générale, qui feront la différence lors des écrits. Des éléments complémentaires tels que des concours blancs ou des QCM d’entraînement seraient plus coûteux, mais ne sont pas indispensables à l’élève motivé qui fournira un travail personnel à partir des supports de cours fournis.

 

LD : Et alors, combien ça coûte ?

AR : Le prix de l’abonnement est de 30€/mois, soit 1€ /jour, pendant 4 mois, ce qui est 10 fois moins cher qu’une prépa. Avec ces 30€, je rémunère les professeurs mobilisés pour ce projet, qui permettent au robot d’envoyer du contenu de qualité. L’autre partie de l’abonnement, est reversé à une association d’aide à la scolarité de jeunes filles démunies.

 


Propos recueillis par Léa Samara. Le bot est à découvrir sur la page Facebook officielle.