Catégorie dans Politique

La Russie va-t-elle envahir l’Europe de l’Est ?

Du 11 au 17 Septembre 2018, la Russie s’est lancée dans un exercice militaire d’une ampleur sans précédent, mené en Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe. L’opération Vostok 2018 a, en effet, pendant une semaine, mobilisée près de 300 000 soldats russes, accompagnés de pas moins de 36 000 blindés, 1000 avions et environ 80 navires. Cet exercice devient donc le plus gros exercice militaire a ce jour effectué en territoire russe, surpassant Zapad-81, un exercice mené en 1981 par l’Union Soviétique et qui avait alors mobilisé 100 000 hommes. On peut également noter que la Chine a participé à Vostok 2018 (avec l’envoi de 3 500 hommes, 900 véhicules terrestres et 30 avions), ainsi que la Mongolie.

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Rentrée politique: la saison démarre fort.

En cette fin septembre, les partis politiques parachevaient leur rentrée. Les traditionnelles “universités d’été” ont permis de définir ou de redéfinir les trajectoires, les objectifs de cette nouvelle année sans perdre de vue les élections européennes à l’horizon 2019. Si tant est qu’ils soient clairs…! 2017 – 2018 fut une saison marquante en terme de rebondissements en tous genres. Après des présidentielles plutôt laborieuses; divisions, querelles et trahisons ont rythmé la vie de certains partis. Montée fulgurante sur le devant de la scène politique ou, au contraire, dégringolade vitesse grand V. Du pain béni pour les médias.

Les mois à venir s’annoncent encore mouvementés. A l’heure où la France semble s’embourber dans une crise de la démocratie, voyant son paysage politique sombrer dans la fiction, Les Décrytages vous propose de faire le point.

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La Corse en veut.

Jean-Guy Talamoni, indépendantiste corse, a décidé de bouder les réunions organisées à Matignon. A commencer par celle qui était prévue le 2 juillet prochain. Dénonçant “la politique de mépris” vis-à-vis de la Corse par le gouvernement, cette crise survient à un moment crucial: la réforme de notre Constitution. Les Décryptages vous propose de revenir sur les origines de ce bras de fer et les enjeux qu’il suscite.

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Parcoursup : entre réussites et limites, quel bilan ?

Mardi 26 juin, au lendemain de la fin des épreuves du baccalauréat, la phase complémentaire de la procédure d’affectation dans le supérieur Parcoursup débutera. Elle permettra à des lycéens n’ayant pas reçu de propositions d’admission de formuler de nouveaux voeux. En parallèle, une commission d’accès à l’enseignement supérieur étudiera l’ensemble des dossiers des élèves ainsi que leurs souhaits pour leur offrir de nouvelles possibilités en termes de formations. Près d’un mois après les premiers résultats, Parcoursup suscite néanmoins quelques remous : sélection arbitraire, injustices, inefficacité, les critiques à l’encontre de ce système se sont amoncelées au gré des listes d’attente interminables et des déceptions des élèves autant que des parents. Quelle réalité ces reproches rejoignent-ils ? Alors que près de 80% des candidats ont déjà obtenu au moins une proposition d’accès, l’heure est au bilan. Décryptages.

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L’interview du président Macron : que retenir ?

La forme évolue, moins lisse, plus vive aussi, mais le fond, lui, reste le même. Dimanche 15 avril, 20h35, le Président de la République Française est apparu sur la chaîne d’information BFMTV, en association, pour l’occasion, avec RMC et Médiapart. Après une interview controversée sur TF1 jeudi dernier pour la “connivence” reprochée par certains entre Jean-Pierre Pernault et le chef d’Etat, ce dernier a dû se plier à un exercice plus mouvementé de questions-réponses face aux figures emblématiques d’Edwy Plenel et de Jean-Jacques Bourdin. Au-delà des formules-chocs et des échanges électriques, que retenir ?


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La parité : altruisme ou démagogie politique ?

Le siècle des Lumières, en plus d’avoir lutté contre l’obscurantisme par l’émulsion intellectuelle, a pour mérite d’avoir fait sortir les femmes de l’ombre et d’éclairer leurs facultés professionnelles.

En effet, c’est à cette époque charnière que débuta notamment sous l’égide d’Olympe de Gouges, une lutte pour la reconnaissance du rôle des femmes dans les affaires politiques. Dans un contexte actuel où la place des femmes est largement mise en avant et parfois instrumentalisée à des fins stratégiques, où en sont nos citoyennes françaises dans l’exercice de la fonction publique ?


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Grèves à la SNCF ou le début d’une lutte sans fin?

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé le 18 mars dernier au micro de France Inter dans l’émission Questions politiques que le gouvernement “tiendra bon” face à la vague de grèves que s’apprête à mener la SNCF. Ce mouvement de grande ampleur peut-il encore porter ses fruits dans une France où la contestation sociale semble s’amplifier ? Qu’est ce qui change dans la méthode ? Jusqu’où peut-on aller ?

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Baccalauréat 2021 : une révolution ?

C’était une des promesses de campagne du candidat Emmanuel Macron. Le baccalauréat, très vieil examen qui n’ayant cessé d’évoluer au fil des années, va encore changer.


Un nouveau cap

Plusieurs séries sont proposées pour les lycéens dans leur orientation. L’entrée en classe de première est marquée par la spécialisation dans une série, proposant des enseignements de tronc commun et de spécialité. Il existe un baccalauréat général (trois séries), un baccalauréat technologique (7 séries) et un baccalauréat professionnel (plus de 90 spécialités).

Les années de lycées sont sanctionnées par des épreuves en classe de première (français voire sciences) et des épreuves en classe de terminale. Les épreuves finales sont aujourd’hui en France beaucoup plus nombreuses que dans les autres pays, ce qui alourdi l’examen actuel. La concentration, d’ailleurs, d’un grand nombre d’épreuve (environ quinze) en un laps de temps très court (une semaine environ) n’est en réalité qu’une période intense d’anxiété pour les lycéens et cela n’apporte pas grand chose.

Dans le but de réformer cette institution nationale, Emmanuel Macron a décidé d’inscrire dans son programme une grande réforme, visant à proposer une nouvelle organisation du temps scolaire pour les élèves et leur proposer également plus de choix. On a pu entendre que le candidat voulait instaurer un baccalauréat “à la carte”. En réalité, la volonté de l’élève est importante car elle permet de l’aider à effectuer des choix pour l’orientation post-baccalauréat et de préparer au mieux l’arrivée dans l’enseignement supérieur. En effet, le taux de réussite pour la première année de licence est très bas et cette revalorisation du baccalauréat devrait permettre de devenir un véritable tremplin pour l’avenir.

Élu président de la République, Emmanuel Macron, sur proposition du Premier Ministre Édouard Philippe, nomma Jean-Michel Blanquer, ancien directeur de l’ESSEC, ministre de l’Éducation Nationale. C’est d’ailleurs dans son discours de politique générale que le Premier ministre a précisé que la première session de ce nouveau baccalauréat interviendrait dès 2021.

Dans le but d’apporter une solution nouvelle et concertée, le ministre confia au Pierre Mathiot, professeur des universités, le soin d’effectuer un rapport sur le baccalauréat de demain. Un rapport d’une soixantaine de pages a été rendu le 24 janvier 2018.

Un changement concerté

La question de la consultation est devenue importante, dans le but de récolter des témoignages, des avis, des idées. Pierre Mathiot a donc, durant ces mois de travail, entendu la voix des représentants et des institutions qui sont concernés par cette nouvelle réforme.

Il a également été à la rencontre des premiers concernés, les lycéens, à travers des réunions d’information, des ateliers et surtout, par le biais d’une consultation en ligne, ouverte à tous. 40 000 lycéens ont répondu à cette enquête et se sont donc exprimés quant à leurs souhaits pour leur futur.

Des discussions sont également survenues à l’international, afin d’obtenir un point de vue externe sur la situation de la France.

Un bouleversement sur l’orientation

La réforme du baccalauréat prévoit également une nouvelle organisation concernant les enseignements, avec la fin des séries en voie générale. Trois enseignements seront offerts par le lycée.

Le premier, tout d’abord, est un socle de culture commune. Dans ce dernier, on retrouve des matières telles que le français, l’histoire-géographie, les langues vivantes et également une nouvelle matière, dont l’intitulé est mystérieux : humanités scientifiques et numériques.

Ensuite vient les disciplines de spécialité que l’élève devra choisir. Le choix est très varié et c’est l’élève et uniquement l’élève qui sera maître de ses choix. En première, il devra en sélectionner trois et son choix devra s’affiner pour n’en prendre que deux parties les épreuves suivies auparavant. Des enseignements facultatifs pourront permettre à l’élève de compléter son parcours et son dossier scolaire, à son bon vouloir.

Enfin, l’orientation reste un pilier pour le lycée. Un temps d’aide sera prévu pour préparer le futur des élèves ainsi que leur entrée dans l’enseignement supérieur.

Une nouvelle méthode

Le nouveau baccalauréat reposera  sur deux axes : d’une part sur un contrôle continu et pour une autre part sur des épreuves terminales.

Si on s’intéresse au contrôle continu, il comptera pour 40% de la note finale. Le but est de sanctionner le travail tout au long de l’année fourni par les élèves. Il reposera sur les épreuves communes de la classe de première et de terminale (renommée classe de maturité). Ce sont les établissements qui seront en charge de l’organisation des épreuves communes. Une critique selon laquelle le contrôle continu n’est pas égalitaire est balayée car une banque nationale de sujets sera mise en place et mise à disposition des établissements. Les copies seront anonymes et ne seront pas corrigées par les professeurs que les élèves ont. À la fin de la notation, une harmonisation des notes sera effectuée, pour d’éventuels ajustements.

Concernant les bulletins scolaires, ils seront pris en compte pour la régularité du travail fournit. Cependant, il n’est pris en compte que pour 10% de la note finale.

Si on s’intéresse maintenant au plus important, les épreuves finales, elles vont représenter 60% de la note finale. L’épreuve de français en fin de première n’est pas modifiée. Pour la classe de terminale, un élève devra se présenter pour quatre épreuves finales.

L’élève aura deux épreuves écrites. Elles porteront sur les disciplines de spécialités que l’élève aura choisies en classe de terminale. Les épreuves seront passées au retour des vacances de printemps.

À la fin du mois de juin, comme à l’heure actuelle, il y aura deux autres épreuves. La première est la fameuse épreuve de philosophie, par tradition française et pour laisser le temps aux professeurs de terminer les programmes et d’inculquer un esprit critique aux élèves. Puis, un oral d’environ vingt minutes, préparé en classe de première et terminale sera présenté devant un jury composé de trois personnes. L’élève devra présenter un projet qui sera en lien avec une ou deux disciplines de spécialité que l’élève aura choisi.

L’accueil de la réforme

Cette nouvelle forme du baccalauréat a fait beaucoup de bruit car, en effet, on touche concrètement à une institution nationale très vieille et traditionnelle. Pour illustrer cette partie, petite sélection de tweets avec #Bac2021.

Cette réforme fait des heureux et des malheureux. Comme à chaque fois, il y a des personnes qui sont en faveur et d’autres contre la réforme. La démocratie permet l’expression d’avis différents et le gouvernement est prêt à entendre les avis des personnes et institutions concernées dans la mise en place de ce nouveau baccalauréat.

Entre les professeurs, quelques questions se posent et il conviendra, dans le futur, d’apporter des solutions à ces problématiques.

Mais le baccalauréat n’est pas mort, il change.